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LÉGENDE

FONTE BLANCHE =
COMMENTAIRES SOLENNELS

FONTE BLEUE = TEXTE LIÉ
 
FONTE JAUNE = VÉRITÉ

FONTE JAUNE SUR FOND ROUGE =
PARJURE DÉLIRANTE NARCISSIQUE À
CONNOTATION CHRISTIANOPHOBE

FONTE OR =
DE LÀ PLUS HAUTE
IMPORTANCE

FONTE ROUGE = FAUX ET PARJURE

AVERTISSEMENT!
PARTIR DE L'INSTITUT UNIVERSITAIRE EN SANTÉ MENTALE DE MONTRÉAL (IUSMM)
ANCIENNEMENT HÔPITAL LOUIS-HYPPOLITE LAFONTAINE (HLHL)
ET SE RENDRE EN AFRIQUE DANS LE BUT DE
« CRÉER DES LIENS POUR BRISER DES CHAÎNES »
VOIRE DÉLIVRER DES MALADES MENTAUX ENCHAÎNÉS UN PEU PARTOUT
ET CONSTRUIRE EN PARALLÈLE
DES DOSSIERS MÉDICAUX CONTROUVÉS EN SANTÉ MENTALE 
ET LES PRÉSENTER DEVANT LA COUR EN UTILISANT LE PARJURE
ET CE DEVANT JÉSUS LE CHRIST DE NAZARETH
ON COMMENCE PAR COUPER DANS LES BANANES À L'INSTITUT
C'EST LE DÉBUT DES MALÉDICTIONS SANS AUCUN DOUTE!

.



 

MONTRÉAL, LE 8 JANVIER 2013


ME MARIE BOIVIN, L.L.M., AVOCATE
RESPONSABLE DES AFFAIRES JURIDIQUES


OBJET: NOM: BOURASSA-LACOMBE, SERGE, DDN: 1957-06-20
          
                          DOSSIER 78393

Rapport médical pour le Tribunal administratif du Québec, section des affaires sociales

À qui de droit :

M. Bourassa-Lacombe est un homme de 55 ans, célibataire sans enfant, prestataire de la sécurité du revenu. Sa première hospitalisation en psychiatrie a eu lieu en 1995 au Centre hospitalier universitaire Fleurimont, à Sherbrooke pour un état de manie psychotique. Il y a été hospitalisé contre son gré parce qu'on a craint pour sa dangerosité pour les autres en lien avec des menaces qu'il avait proféré envers des gens du CEGEP qu'il fréquentait. La version de monsieur Bourassa-Lacombe est qu'il a été victime d'un croisement d'identité avec un individu nommé Serge LacoMbe qui était un violeur en série. Malgré cette différence de version, on note que les psychiatres du CHUS ont constaté chez lui la présence d'un état psychotique et maniaque pour lequel un traitement a été proposé et que monsieur a refusé. Il est plutôt parti POUR la Floride à bicyclette.

En mars 2003, il fut hospitalisé du CHUS de Fleurimont VOIRE  PLUTÔT AU CHUS - BOWEN pour Un nouvel épisode psychotique sévère. Monsieur a de nouveau refusé le traitement proposé. Mais, compte tenu du tableau clinique, il a été jugé nécessaire de recourir à une ordonnance judiciaire de traitement pour imposer le traitement. L'année suivante, en avril 2004, .cette ordonnance a été renouvelée pour une période de 3 ans. C'est alors que monsieur a demandé un transfert de son dossier à l'hôpital Douglas.

Il y fut rencontré pour la première fois le 8 juin 2004. Sa demande était claire à l'endroit du psychiatre : il voulait que celui-ci fasse la démonstration qu'il était sain d'esprit et que son activité de prédicateur était un acte de foi, bon pour la société. Il ne reconnaissait aucunement la présence d'une maladie mentale chez lui tel que lui a suggéré le psychiatre. Il ne s'est pas présenté au rendez-vous suivant. Il a plutôt choisi de s'enfuir en Colombie-Britannique ce qui lui permettait de se soustraire à l'ordonnance.

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De retour au Québec, il fut hospitalisé en psychiatrie à l'hôpital Jean-Talon à l'automne 2006. En octobre de la même année, il a fait un court séjour au Centre de détention de Rivière-des-Prairies pour des menaces de mort. (Il y a eu une évaluation à Pinel en regard de cela, mais je n'ai pas au dossier le résultat de l'évaluation).

En décembre 2006, le jour de la commémoration de la tuerie de Polytechnique, il est amené à l'urgence de l'hôpital de Fleurimont après qu'il eut appelé au CEGEP en disant qu'il pourrait y avoir une autre tuerie comme celle de Polytechnique. Pour l'éviter, il fallait que l'on supporte sa fondation. (Monsieur est le créateur d'une fondation qui porte son nom.) Ces propos ont été interprétés comme potentiellement dangereux. Il a eu congé après quelques jours d'observation.

Deux semaines plus tard, en janvier 2007, il se retrouve encore à l'urgence après qu'il eut à nouveau joué avec le concept de dangerosité. Il était alors itinérant et s'était présenté dans une ressource d'hébergement en portant une grosse corde nouée autour du cou à la manière d'une corde de pendaison. On lui a demandé de l'enlever. Au lieu d'obtempérer, il a plutôt continué à jouer à démontrer qu'il n'était pas dangereux... Il s'est à nouveau retrouvé en psychiatrie à • Sherbrooke. Les psychiatres se sont inquiétés de sa dangerosité. En effet, ceux-ci notaient que monsieur s'identifiait intensément à la position de victime : victime de la médecine, victime de la justice. Il se disait un justicier via sa fondation. Il faisait un lien direct entre lui-même et M. Maher Arar qui a été torturé en Syrie. Il revendiquait une indemnisation comparable à celle qu'a reçue M. Arar. On s'inquiétait de ses réactions potentielles dans un tel contexte. La décision a été prise de transférer monsieur à l'hôpital Douglas après avoir obtenu une nouvelle ordonnance judiciaire de traitement.

En janvier 2007, monsieur était admis en garde en établissement à l'hôpital Douglas où l'ordonnance judiciaire de traitement a été appliquée. Au début de cette hospitalisation, un séjour aux soins intensifs a été nécessaire étant donné l'importante désorganisation mentale de monsieur. La réponse au traitement pharmacologique a été rapide et excellente. Les délires se sont résorbés progressivement en quelques semaines. À partir de là, il a été en mesure de mieux prendre soin de lui-même et de mieux fonctionner de façon générale. À la suite de cette hospitalisation, il a pu quitter le mode de l'itinérance, se trouver un appartement et avoir un fonctionnement social adéquat. Monsieur Bourassa-LacoMbe était alors fidèle à sa médication et à son suivi psychiatrique. La médication antipsychotique a été considérablement réduite au cours de l'année 2007 et en février 2008, il ne recevait que du Lithium.

Malheureusement, en juin 2008, les idées psychotiques étaient de retour. De nouveau, monsieur se considérait comme une victime de la « mafia médicale », il se faisait le Défenseur des persécutés. Il disait vouloir réclamer des dommages pour 75 millions de dollars pour les « tortures » qu'il avait subies. Il ajoutait qu'en cas de non-versement de ce montant, d'autres évènements tragiques comme les tueries de Polytechnique ou de Dawson CollÈge surviendraient à nouveau et que tous seraient responsables... Le tableau s'est détérioré au point où une cinquième ordonnance judiciaire de soin a été rendue nécessaire. Elle fut demandée et obtenue à l'hôpital Douglas en juillet 2009. Suite à cela, monsieur a demandé et obtenu un transfert à l'hôpital Louis-H.-Lafontaine. Je suis devenu son médecin traitant en août 2009.

Monsieur s'est conformé au traitement imposé par l'ordonnance entre juillet 2009 et juillet 2011. Durant cette période, les idées grandioses étaient présentes, mais ne constituaient pas un problème important. Monsieur avait une distance par rapport à ses idées de grandeur et une certaine autocritique. Il pouvait accepter l'idée que la médication comme le Lithium avait un effet favorable sur lui. Il s'occupait à la propagation de la foi chrétienne. Il s'occupait à faire le

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«bien» autour de lui et à aider les gens démunis au mieux de ses capacités. Il était en mesure . d'exprimer un point de vue critique par rapport à sa foi religieuse.

Le tableau a basculé à nouveau à la suite du suicide d'une adolescente (MaRjorie Raymond) en novembre 2011. Ce suicide très médiatisé d'une personne identifiée à la victime a rejoint profondément monsieur Bourassa-Lacombe. Au lieu de se laisser rejoindre par l'émotion que cet événement tragique touchait en lui, il a plutôt repris l'identité de Sauveteur. Il a revêtu les vêtements très voyants qu'il portait déjà en 2007-2009. Un habillement fait pour attirer l'attention à coup sûr. Les hallucinations auditives ont aussi repris une position dominante. Pour lui, il s'agit d'une communication directe avec Jésus qui lui dicte ses comportements. Au cours de l'année 2012, l'identification au rôle du Héros mythique, sauveteur des opprimés, possesseurs d'une Vérité indiscutable provenant directement de Jésus de Nazareth est devenue de plus en plus importante. À mesure que cette identification s'imposait, la capacité de distanciation et d'autoCritique s'amenuisait parallèlement. D'un point de vue psychologique, ce que monsieur Bourassa-Lacombe identifie à Jésus correspond à un très grand besoin narcissique de se montrer, d'attirer l'attention sur lui..

Durant la même période, chaque événement tragique de l'actualité était perçu par monsieur Bourassa-Lacombe comme le concernant lui personnellement. Des liens associatifs relâchés lui peRmettent de se relier à tout ce qui occupe l'attention de l'actualité. Il se voit au centre de tout ce qui se passe. Cette position narcissique grandiose occupe une place de plus en plus centrale dans les perceptions de monsieur Bourassa-Lacombe. À mon avis, elle est la source d'une certaine satisfaction narcissique parce qu'il se voit lui-même au centre. Elle constitue aussi une source de frustration parce QUE l'attention médiatique est dirigée vers les événements et non pas vers lui-même. Cette frustration a été particulièrement observable suite au meurtre très médiatisé d'un jeune chinois perpétré par MagnoTta.

Afin de tenter de répondre au besoin de visibilité, monsieur Bourassa-Lacombe a fait parvenir plusieurs documents très volumineux aux Premiers Ministres du Québec. Il en a envoyé plus récemment à la nouvelle Première ministre. Ces documents invitent la Première Ministre ainsi que 19 autres personnes (dont des Premiers Ministres, des représentants du corps médical, de la psychiatrie, de la justice) à se rendre chez lui pour y entendre le discours qu'il y prononcerait. Dans la représentation que monsieur se fait de cette rencontre, sa maison est entourée de voitures de police, d'hélicoptères, de journalistes provenant de partout. De cette manière, son message est entendu partout, et il devient connu de tous. Selon sa manière de voir tout cela, à partir de ce moment-là, «la maladie mentale sort du placard». Suite à cette intervention, on lui remet plusieurs millions de dollars, de même qu'un autobus (comparable à celui utilisé par les politiciens en campagne électorale). 11 peut alors circuler à travers le pays pour «semer la bonne Parole ». Selon sa conviction, à partir de là, des événements tragiques ne se produiraient plus.

En novembre 2012, monsieur Bourassa-Lacombe s'est présenté au poste de police 48, endroit où il va régulièrement. Cette journée-là, on ne lui a pas ouvert la porte à sa convenance IL a alors frappé dans les fenêtres. Ce comportement a amené les policiers à le reconduire à l'hôpital. ,I1 ne s'agit pas d'un comportement manifestement dangereux. Cependant, il s'agit d'une perte de contrôle qui s'inscrit dans un certain contexte. Compte tenu de l'évolution de l'état mental de monsieur au cours des derniers mois, ce simple dérapage revêt une signification particulière en regard de la dangerosité potentielle.

Monsieur Bourassa-Lacombe a réagi à une simple frustration. Cependant, il faut situer cette réaction dans le contexte où monsieur consacre beaucoup d'importance à la « démonstration » qu'il ne constitue pas un danger. Il s'agit pour lui d'un jeu du chat et de la souris qu'il joue avec

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les intervenants psychosociaux et avec les policiers. Il se PLAÎT à provoquer des réactions de -différentes façons. Dans ce jeu, il ne perd pas le contrôle. Or, en novembre dernier, il n'a pas été en mesure de se comporter comme il le fait habituellement. Il n'a pas été en mesure de jouer à son propre jeu. Je crois que c'est significatif d'une perte de la capacité à se contenir.

Lors de nos rencontres durant l'hospitalisation actuelle, j'ai tenté de diverses manières et à Plusieurs reprises de discuter avec lUi de ce qui se passait pour lui. 1L était (et demeure) incapable de prendre le moindre recul par rapport à la position grandiose qui fait de lui un Sauveteur, un prophète, une victime, etc. La conclusion qui s'impose du point de vue psychiatrique est que le niveau d'envahissement par l'identité psychotique est très important, que l'ego (identité habituelle) est submergé. Dans une telle Situation, le jugement est fortement altéré.

Une question que tout cela pose sérieusement est; comment répondra-t-ii à La frustration inhérente aux faits qu'il ne recevra pas les millions qu'il réclame, que sa conviction concernant la «sortie de la maladie mentale du placard» ne se produira pas, qu'il n'obtiendra pas l'autobus qu'il attend, que les 20 personnes convoquées chez lui ne s'y rendront pas... Quand il fera le - constat de tout cela, comment réagira-t-il à la frustration narcissique? Voudra-t-il se faire justice, lui qui se définit comme un grand justicier? Si la voix à laquelle il se soumet totalement lui ordonne de poser des gestes violents, aura-t-il suffisamment de discernement pour ne pas y donner suite?

Je n'ai pas une réponse catégorique, simple et nette à ces questions. Cependant, lors de l'admission de monsieur en novembre dernier, son état clinique m'a inspiré ces inquiétudes. Avec l'encadrement de l'hôpital et la diminution des stimuli, il y a eu une certaine amélioration du tableau clinique. Toutefois...
 

 
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mon constat est que monsieur a perdu la capacité de réfléchir au sujet de ses propres convictions. Il n'a plus la capacité de mettre une distance entre ses convictions eT la réalité extérieure à celles-ci. 11 est un homme possédé par sa conviction plutôt qu'un homme possédant une conviction. Cet état de possession altère sa capacité de jugement. Elle ne lUi permet pas d'exercer des choix éclairés puisque ses perceptions sont altérées par ses convictions délirantes, elles-mêmes fortement influencées par des considérations narcissiques. Dans cet état mental, je considère que monsieur Bourassa-Lacombe représente un risque pour lui-même et, potentiellement, pour les autres.
 

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  Daniel Bordeleau, M.D.