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Détermination
«عربيّ» «eNGLISH»
«ESPAÑOL»
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Tel un messager d'autrefois, Serge
Bourrassa-Lacombe parcourt le Canada armé de sa seule croix et de son adresse Internet, qu'il distribue généreusement à quiconque souhaite découvrir les motifs peu ordinaires de son
pèlerinage...
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PAR JEAN-MARC BEAUSOLEIL

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Serge Bourassa-Lacombe a entrepris une marche de
protestation partout dans le Canada pour dénoncer les abus de pouvoir
des institutions psychiatriques. Il s'élève contre les violences
qu'il a subies au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke
(rebaptisé Centre universitaire de santé de l'Estrie), auquel il a
intenté des poursuites. La direction de cet établissement refuse de
commenter l'affaire avant le prononcé de la sentence. Vêtu de rouge,
un sac au dos et une croix sur l'épaule, M. Serge Bourassa-
Lacombe, parti de Lennoxville, est déjà arrivé à Toronto. Son but:
atteindre l'océan Pacifique.
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Monsieur Bourrassa-Lacombe,
pourquoi avez-vous entrepris une marche vers l'océan Pacifique?
Je marche pour que les personnes
qui souffrent de problèmes psychiatriques retrouvent leur dignité. Je voudrais qu'on forme
une commission d'enquête sur les abus commis dans les institutions destinées à soigner ces
gens.
Vous vous présentez comme étant l'une des victimes de ces injustices,
n'est-ce pas?
Exactement. Le 11 février 1995, j'ai été interné dans l'aile psychiatrique du Centre hospitalier
universitaire de Sherbrooke. Là, sans ordonnance de la cour et sans mon
consentement, on m'a enfermé dans une chambre aussi étroite qu'une cage, puis j'ai été ligoté et
drogué. Je suis resté là pendant 57
jours. Je dormais de 12 à 14 heures d'affilée. Éveillé, j'étais
secoué de spasmes et je me sentais trop faible pour me tenir
debout. Une fois libéré, il m'a fallu trois ans de démarches pour
obtenir, grâce à la Commission des affaires sociales, la liste des
produits qu'on m'avait administrés: je recevais six tranquillisants différents à la fois. Il y avait de quoi tuer un cheval! Je dois être
vraiment solide pour avoir survécu à tout ça!
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D'après vous, pourquoi vous a-t-on infligé un tel traitement?
J'ai toujours fait preuve d'une foi ardente. Je
crois que mes convictions et mon énergie choquaient mon entourage.
Des individus mal intentionnés ont profité du fait que je portais le même nom qu'un présumé tueur en série, Serge Lacombe, pour me
«dénoncer». Les médecins se sont basés sur leurs déclarations pour poser un diagnostic de schizophrénie
potentiellement. dangereuse. C'est sans doute pour cette raison que j'ai été
interné.
Et c'est seulement au bout de 57 jours que vous avez recouvré la liberté?
Oui. À force de protestations,
j ai obtenu qu'on cesse de me bourrer de médicaments, et j'ai pu
reprendre mes esprits. Le 11 avril, on m'a accordé une journée de
liberté provisoire. Le lendemain, je suis rentré une heure avant
l'heure prévue, histoire de narguer le personnel du centre. Enfin,
puisque je n'étais pas violent et que j'aidais les autres patients à
guérir grâce au pouvoir de la prière, la
«mafia médicale» m'a remis à la rue. Parallèlement, les médecins se
sont empressés d'écrire une lettre au ministère de la Sécurité publique du Québec, expliquant que je refusais tout. traitement et que j'étais en liberté, paranoïaque et dangereux. Il y a eu une période
où les policiers de tout le Québec me cherchaient.
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«Ma lutte contre la mafia médicale»
58 DERNIÈRE HEURE 4 SEPTEMBRE 1999
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Qu'est-ce que vous avez fait?
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Je suis parti sur le pouce aux États- Unis. J'ai parcouru ainsi
plus de 40 000 kilomètres avec un chiot pour tout compagnon. Je me
suis même rendu aux Jeux olympiques d'Atlanta. Comme je suis vêtu
de façon assez colorée, des journalistes m'ont remarqué, et une
photo de moi a fait le tour du monde!
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Vous êtes revenu au
Québec sous une nouvelle identité?
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J'ai simplement ajouté le nom de ma mère, Bourassa, à celui de
mon père. Cela m'a permis de rentrer chez moi pour exiger que
justice soit faite. J'ai passé ma première nuit au Québec, le 4
janvier 1997, dans la ville d'Alma.
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Je l'ai choisie parce qu'elle se dit "ville de
l'hospitalité". Au Centre d'accueil pour itinérants où je me
suis présenté, la travailleuse sociale m'a dit sans ménagement
qu'on ne pouvait pas me recevoir, car je n'étais pas un itinérant
d'Alma! J'ai protesté!
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Que vous est-il alors arrivé?
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J'ai passé la nuit en prison! Les autorités ont encore voulu me
faire prendre des médicaments. Cela faisait 677 jours que je
n'avais pris ni pilule ni injection de quelque produit que ce soit,
et je fonctionnais sans problème. Pourquoi est-ce que l'État
tenait absolument à me droguer? Pour que je cesse de protester?
C'est inutile: je n'arrêterai jamais! Heureusement, on m'a
écouté et on ne m'a
rien donné cette fois. Mais on m'a tout de même mis en
observation pendant 27jours.
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À votre sortie, vous avez engagé des poursuites judiciaires contre le Centre hospitalier
universitaire de Sherbrooke?
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Exactement. Il m'a fallu des heures de travail et de recherche,
mais je ne me suis jamais découragé. Comme j'ai été lésé
dans mes droits, je veux être dédommagé. Mais, avant tout, je
veux que la vérité éclate au grand jour pour que de tels drames
soient évités à l'avenir.
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Allez-vous vraiment vous rendre jusqu'à l'océan Pacifique?
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Je vais le faire parce que Dieu me l'a demandé. Il m'insuffle
sa force. Mon Créateur me parle.
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«Ils m'ont administré
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assez de tranquillisants
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pour tuer un
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cheval
!»
Marchez-vous de jour ou de nuit?
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Le jour seulement. La nuit, je
dors où je peux. Comme je porte une croix de bois, un sac à dos de
70 livres, ainsi qu'un chapeau et une cape rouges, les gens me
remarquent. Je leur explique le but de mon pèlerinage. Souvent, ils
me font des dons. Je m'arrête aussi dans tous les postes de police
qui sont sur mon chemin et je demande aux policiers de m'écouter.
Je leur remets des cartes professionnelles sur lesquelles se
trouvent mon nom et l'adresse de mon site Internet (bourassa-lacombe.org).
J'en ai 8 000 que je compte semer ainsi sur ma route. Lorsque la
faim me tenaille, je m'arrête dans un restaurant et je demande
l'aumône d'un repas.
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D'après vos prévisions, quand
atteindrez- vous la Colombie- Britannique?
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Je ne sais pas. Il m'a
fallu un mois et demi pour me rendre de Lennoxville à Toronto. Je
parcours en moyenne 20 kilomètres par jour. C'est peu, mais j'ai de
la difficulté à faire plus avec mon fardeau.
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Avez-vous une idée
de ce que vous ferez après votre baignade dans le Pacifique?
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J'ai
une vision: je me vois parcourir les Amériques dans un
Blue Bird
Coach Motor Home de couleur rouge, pourvu de l'air climatisé. La
force de Dieu est avec moi. DH
DERNIÈRE HEURE 4 SEPTEMBRE 1999 59
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Sudbury, le 17 septembre 1999, 11:27
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Magazine Dernière Heure inc.
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Att.: Jean Marc Beausoleil
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2020, rue Université, bureau 2000,
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Montréal (Québec) H3 A 2A5
La présente est pour vous remercie Monsieur Beausoleil ainsi que l'Équipe
de votre Magazine de m'avoir permis de faire le tour du Québec et cela même si
j'étais en dehors de ma province soit en Ontario. Je
vous
remercie d'avoir bien cible ma croisade soit: la détermination de ma lutte
contre la mafia médicale.
Je suis convaincu qu'un grand nombre de vos lecteurs ont eu l'occasion de me
voir passer dans leur voisinage ou d'avoir eu la chance d'entendre parler de ce
combat a finir entre David et Goliath. Je suis heureux de savoir que par
l'entremise de votre intervention que les gens que j'ai eu la chance de
rencontrer depuis quatre ans et demi déjà, ont aussi la chance d'avoir de mes
nouvelles.
Par contre, j'ai constate que quelques erreurs ont réussi tout de même a se
glisser involontairement dans le texte. Je reconnais avoir été interviewer par
téléphone et je sais Monsieur Beausoleil que vous avez immédiatement reconnu
la porter de mes démarches judiciaires. Afin de prévenir tout préjudice voici
ce que vos lecteurs auraient du lire : Je suis reste a l'hôpital pendant 57
jours. J'ai dormis 14 et 17:02
heures d'affilée. Je recevais cinq médicaments différents a la fois. Je
portais le même nom qu'un violeur en série, pour poser un diagnostic de maniaco-dépressif,
paranoïde schizophrénique potentiellement dangereuse. Parallèlement, les médecins
se sont empresses de téléphoner au ministère de la Sécurité publique du Québec.
Je suis parti a vélo aux États-Unis. J'ai passe ma première nuit au Québec a
Haute- Rive en direction d'Aguanish pour passer Noël avec mes amis. Puis le 4
janvier 1997, je me suis retrouver a Alma «ville de l'hospitalité». J'ai
passe une partie de la nuit a la recherche d'un bon samaritain afin de ne pas
geler dehors. Sans succès a quatre heure du matin, j'ai demande la chaleur du
poste de police. Ils devaient me libérer a sept heures, la Sûreté du Québec
ma plutôt pris en charge pour m'emmener a la prison de Chicoutimi pour un
transfert éventuel vers Montréal dans une cause d'harcèlement criminel que je
n'avait point commis. On a tout de même réussi a me garde sous observation
pendant 26 jours dont 8 jours a l'institut Philip Pinel de Montréal car des médecins
se sont parjurés pour se faire.
Monsieur Beausoleil, je vous remercie encore pour votre article et le temps
que vous y avez mis. Je vous annonce maintenant un scoop, mon docteur (JÉSUS LE CHRIST)
me demande d'arrêter ma marche a Sudbury pour l'hiver afin de revenir au Québec
pour le dépôt de ma poursuite civile contre le centre hospitalier universitaire
de sherbrooke (chus) sur le rôle des procédures
devant LA COUR SUPÉRIEUR DU QUÉBEC. Je reprendrai donc ma marche en l'an 2000
avec un jugement de cour a la main.. Je communiquerai avec vous des mon retour
au Québec.

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Serge Bourssa-Lacombe's Fondation
- www.bourassa-lacombe.org
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1645, rue King ouest, suite 188
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Sherbrooke (Québec) J1J 2C7
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