Bruno
Gagnon
En marge du débat télévisé de la soirée du 8 novembre s'est
tenu à la Faculté d'administration un débat mettant en scène les
principaux candidats se présentant dans le comté de Sherbrooke.
Orchestré par la FEUS et le REMDUS, ce débat a permis aux six
candidats présents de partager leurs positions sur trois différents thèmes
choisis auparavant par les organisateurs. À la surprise générale, le
parti libéral n'était pas représenté, leur candidat n'ayant pas jugé
nécessaire de participer à un exercice pour lequel plusieurs étudiants
ont cru bon de se déplacer.
Par une journée
sombre et morne, un spectre assez complet de la diversité politique
canadienne fut offert à l'auditoire présent au débat. Les candidats
présents étaient de gauche à droite (d'un point de vue politique) :
Serge Lachapelle, du Parti marxiste-léniniste, Olivier Chalifoux (représentant
Craig Wright), du Nouveau Parti démocratique, Serge Cardin, le député
sortant du Bloc québécois, Serge Bourassa-Lacombe, candidat indépendant,
Éric L'Heureux, du Parti progressiste-conservateur et finalement Mark
Quinlan de l'Alliance canadienne.
La discussion
fut principalement axée autour de trois thèmes principaux sur lesquels
les candidats, les uns après les autres, exprimaient leur point de vue.
Dans le but d'éviter certaines délibérations aux propensions
chaotiques, aucun réel débat mettant en confrontation directe les
candidats n'a eu lieu. Cela n'empêcha pas les candidats de s'envoyer
quelques flèches empoisonnées durant leurs allocutions respectives. Il
est regrettable que le parti libéral, qui fut le plus visé (et de
loin) par les critiques, n'ait pas eu la chance de faire valoir ses
arguments devant les spectateurs.
Les thèmes de
discussion
Il fut tout d'abord question de la définition du rôle de député. Les
avis de tous les candidats étaient assez semblables sur cette question
et ils ont tous mentionné que le député doit représenter son comté
le plus fidèlement possible à la Chambre des communes. Il fut aussi
question de la concentration étudiante dans le comté de Sherbrooke et
de la façon de tenir compte de cette spécificité dans l'élaboration
de politiques régionales.
Le second thème
concernait la fiscalité étudiante et engendra des divergences plus
marquées entre les différents partis. Cardin (BQ) a insisté sur
l'importance de bonifier les transferts du fédéral en matière d'éducation,
soit un ajout de 500 millions sur cinq ans, ce qui représenterait 22
millions pour l'Université de Sherbrooke. Quinlan (AC) «...» Une
proposition du représentant du NPD «...» L'Heureux
(PC) «...».
Finalement, les
candidats ont présenté leurs vues sur la place des jeunes dans la société.
La traditionnelle formule selon laquelle les jeunes représentent le
futur de la société fut servie allégrement à maintes reprises. Mais
au-delà des clichés, Chalifoux (NPD) «...» Le
candidat de l'Alliance «...» La solution avancée par M. Quinlan «...» De plus, tous ont signalé
l'importance de bonnes infrastructures scolaires ainsi que de
l'accessibilité à l'emploi dans la région.
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Les
idées de fond
Comme on aurait pu s'y attendre, des divergences sont apparues entre les
programmes des partis à tendance sociale-démocrate (NPD et BQ) et ceux
des partis à tendance néolibérale (PC et AC). Fait intéressant,
Quinlan (AC) «...»
Quinlan «...» L'Heureux (PC)
«..». La question de l'indépendance fut soulevée à quelques
reprises et Cardin a reçu de forts applaudissements quand, à la fin de
sa présentation, il présenta la sécession comme la seule vraie
solution aux disputes entre le provincial et le fédéral. Chalifoux (NPD)
«...».
Lachapelle (PML)
et Bourassa-Lacombe (ind.) ont joué le rôle d'acteurs de soutien dans
ce débat, leur présence étant motivée par la mise à l'avant d'une
ou deux propositions. Lachapelle «...»
Pour sa
part, Bourassa-Lacombe (ind.) a fait part de la lutte qu'il mène contre
les méfaits que le système de santé cause à certains citoyens. Il
afficha également une forte ferveur chrétienne, se montrant pour
l'abolition des immoralités dans les institutions gouvernementales.
Bref, tous les
candidats ont insisté sur l'importance et la pertinence de voter pour
eux aux élections du 27 novembre. Le choix final revenant à chacun
d'entre nous, il serait important que tous se renseignent sur les
plates-formes électorales des partis qui ont attiré leur attention
dans ce débat. Les thèmes discutés ayant été assez limités, toute
décision devrait se baser sur une connaissance plus globale de ce que
leur appui à un certain parti leur apporterait.
Des hauts et des
bas
Quant à Jean-François Rouleau, l'ancien conseiller municipal qui représentait
les intérêts étudiants au début de l'automne, il brillait par son
absence. C'est par un communiqué qu'il s'est expliqué : «Dès
le lancement de ma campagne électorale, mon équipe et moi avons dû
convenir de n'accepter qu'un nombre limité d'invitations à des débats.
Notre choix s'est ainsi arrêté sur des débats télévisés et
radiophoniques, ces derniers étant davantage susceptibles de rejoindre
une large proportion de la communauté estrienne, y compris les étudiants
et les professeurs».
Cependant,
plusieurs médias radiophoniques, télévisés et imprimés étaient présents
mercredi dernier. Paradoxalement, Rouleau a confié à La Tribune
qu'il comptait miser sur un meilleur accès aux ministres pour
convaincre les électeurs de le préférer à Pierre Cardin, le député
bloquiste.
Précisons
enfin que la FEUS et la FEUQ ont dû insisté pour que le Bloc se présente
et que son candidat vante sa disponibilité pour être élu... Par
hasard, est-ce que les candidats négligeraient les 22 000 électeurs de
l'Université ?
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